Ben voilà, à douze ans je me suis retrouvé passager sur une 750 four sur une petite route de Bretagne, entre "La forêt Fouesnant" et "Quimper"...
Le pilote (l'amoureux de ma soeur aînée) possédait également une 350, une 450 et un 500 four.
Il faisait régulièrement la boucle de Rungis la nuit, s'était retrouvé deux fois couché direction les urgence et jouait du Bob dylan à la guitare ...
Alors évidement je ne pouvais que me retrouver un jour sur une selle moelleuse à m'étourdir dans le vent.
Pourtant cette première expérience fut terrorisante. A l'arrivée je ne pouvais plus marcher tant j'avais cru mourrir à chaques virages.
Mais que ce fut bon...!
Il m'a fallut attendre 1993 (32 ans) pour passer le permis(en trois fois, et alors !) et 2002 pour acheter ma première moto à moi, une Diversion XJS...un vrais régale.
Avec elle j'ai fait 23000 kms en un an. Entre Nantes et Bruxelles je me suis attaché à elle au cours de nombreux aller-retour.
Pour le confort rien à redire, alors que j'ai été opéré deux fois du dos pour des hernis discales.
Mais mais mais, les vissicitudes de la vie m'ont séparées d'elle, snif snif et j'ai dû attendre 2007 pour me remettre en selle et de nouveau faire des choses avec le vent.
Et me voilà l'heureux propriétaire d'une magnifique (je trouve !) GSXF 750 Susuki. Avec elle j'ai appris ce que veut dire virage et accélération. Je l'avoue, je ne suis pas raisonnable.
En voiture (BX break diesel) je suis un modèle de conduite éconnomique, mais avec cette bécanne j'ai du mal, pourtant j'essaie, pour de vrais, mais c'est elle qui veut, en dessous de 6000 tours elle est malheureuse, j'vous promets.
J'ai mal au dos, mal aux poignets, elle est inconfortable au possible, j'en ai marre d'elle... mais pourtant, en grimpant au mont Thoux, on se fait du bien tout les deux...j'vous jure docteur !!
Alors me voici sur Lyonmotard pour partager ce doux bonheur du vent et du virage qui s'enroule à la perfection jusqu'à la racine du cheveux, sachant que celui ou celle du devant, du derrière, vit la même émotion, petite ou grande.
Bref, Motard(de) un jour, motard(de) toujours !