CR Rallye des Volcans 2008 Pour ceux que ça intéresse, je l'ai fait pour un autre forum mais je le met là aussi tant qu'à faire, c'est un peu long Jeudi : Départ à 9h30 12h30 précises. Un peu de retard dans la préparation de la moto, et il m’en reste encore à faire sur place…
Arrivée à Pontgibaud à 15h05, super, l’hôtel vient de fermer et ne réouvre qu’à 17h30 pour prendre les clés. Je décide donc de laisser ma pauv’ copine toute seule (ce n’est que le début) et de partir direct en reconnaissance.
Direction Saint Ours où se passe le départ, déjà pas mal de camping car et de camions de team sur la place du village transformée en squat.
Et c’est parti pour une boucle de 130km, boucle qu’on fera 2 fois de jour (+une boucle moyenne) et 1 fois de nuit (+une boucle courte).
Le début du parcours est très facile, voire limite chiant, seule la partie juste avant la première ES (Epreuve Spéciale) est digne d’intérêt arsouilleux. Pas de piège dans le road-book, tout est bien indiqué.
Arrivée à l’ES1 : bien évidemment elle est déjà largement limée par moults rallyemen, on fait la queue pour se faire la montée.
Le début est relativement facile, des virages qui passent rapide, une ligne droite, puis un pifpaf qui se termine avec un petit pont de pierre en plein virage dans lequel une moto bien anglée et un pilote déhanché prennent presque toute la place
va falloir la jouer serrée… surtout que dès sorti du pont, la DDE a cru bien faire en refaisant la route et en laissant les inévitables gravillons servis sur bitume fondu par la chaleur et les pneus. Première montée avec des pincettes… ça a l’air de tenir, je vois des gars qui montent fort, ça donne plus confiance que ce que l’aspect de la route laissait présager. Je me la refais une 2e fois puis je repars.
La suite est très sympa, on passe des grandes enfilades de petits virages pas piégeurs mais où les pneus et les repose-pieds souffrent
On contourne une sorte de lac, toujours avec ces virolos, c’est beau, on prend son pied, on chantonne dans le casque en posant le genou devant les minettes en voiture.
Puis arrivée à l’ES2 : même queue, mais pas même profil. Bitume nickel, 3 grosses épingles relativement rapides, des virages aveugles avec des murets en pierre d’un côté et la roche de l’autre. Très sympa. Je la pensais plus facile que l’autre. Finalement ce sera la 1 que je réussirai le mieux.
Suite du RB superbe, toujours des virolos de compet et un passage plus technique dans des sous-bois, avec une largeur de bitume propre égale à un pneu, mais ça tient toujours. Enfin sauf dans une toute petite épingle passée en 1ère à 2500t/min où je ralentis trop et me retrouve déséquilibré. Je pose la moto par terre, et je la relève vite parce que j’entends des gars arriver derrière
Je rentre à l’hôtel, bonne bouffe le soir, tout va bien.
Posté le: 03 Septembre 2008 à 11:31:15
Vendredi : Lever, bricolage de la moto : freinage du circuit d’huile, mise en place des ballasts du xenon, virage du lecteur de RB parce qu’il est simple, donc pas besoin, quelques bricole et zou ! direction les spéciales pour les bosser un peu.
Je me fais l’ES1 5 fois, puis m’arrête pour discuter avec un pote et (quiqui retiens toi) écouter les conseils de Serge Nuques. L’heure avançant, je me rends compte que l’interdiction des recos (midi) arrive et que je n’aurais pas le temps d’aller bosser l’ES2. Tant pis, je rentre à l’hôtel pour me reposer.
Les moards arrivent à Pontgibaud, pas encore au complet, ce sont d’abord 2 machines, une de kéké et une issue de la compétition@106cv, puis la horde des pisseuses d’huile est là, et elle a faim !
Je les laisse pour aller aux contrôles à Saint-Ours: 30min de queue pour l’administratif, 1h pour le technique. Ca passe sans modifs, tant mieux j’avais pas envie de refoutre les mains dans le cambouis ! On laisse la meule au parc fermé, et je repars en voiture à l’hôtel. Arrive alors le surnommé démon, sur sa chiotte anglaise qui se joint aux moards déjà présents. Et c’est parti pour 1h de mauvaise foi, arsouille verbale et taillage de costard.
Ma copine et moi, ayant perdu les concours de bite, les laissons pour aller au briefing, puis nous allons nous coucher. Demain c’est le grand jour.
Posté le: 03 Septembre 2008 à 11:31:51
Samedi : Je n’en mène pas large.
Les premiers partent à 10h, moi à 11h55. Je ne me lève pas trop tôt. On se retrouve à 10h15 à Saint-Ours pour les derniers préparatifs, il commence à faire chaud.
C’est l’heure H, il faut s’y jeter. On récupère la moto au parc fermé
Ensuite on file au départ. On passe sous l’arche FFM puis on enquille le RB. Les premiers kilomètres faciles sont les bienvenus pour se mettre en jambe et dégager la boule qui se loge dans mon ventre depuis quelques heures.
La première ES se passe sans trop d’encombre, mais je pilote presque à vue, à part sur certaines portions, car ma mémoire de poisson rouge me joue des tours.
Le parcours routier est bien fléché, pas de souci.
Les queues pour le départ des ES sont longues et en plein cagnard. On souffre mais heureusement il y a de l’eau. Et on a le temps de pisser.
(photo
http://calliegraphe.spaces.live.com/ )
La 2e ES que je n’ai pas bossé sera également pilotée à vue.
La première boucle longue est terminée, retour au parc pour 15 minutes d’assistance, avec plein d’essence, gobage de demi sandwich (il est 14h45), 1 litre d’eau, et on repart pour la même boucle.
Elle se passera bien, je gagnerai 4 secondes dans l’ES1
(photo
http://calliegraphe.spaces.live.com/ )
3 secondes dans la 2 et quelques places dans les classements. Mais j’ai toujours ce problème de mémorisation des spéciales, et mes trajs et freinages ne sont pas du tout au top, seuls quelques virages particuliers sont pris sans lecture directe de la route…
Retour à Saint-Ours, 15 min d’assistance, et re-départ pour la boucle moyenne qui comprend les 2 ES.
Le soleil est bas, ma visière dégueu, je ne vois rien (excuse n°237) et mes temps en spéciales sont revenus à ceux de la première boucle. Fichtre ! :/ On a moins chaud c’est déjà ça.
On dépose les motos au parc fermé après avoir eu 90min maxi d’assistance pour bricoler et installer les éclairages de nuit.
Il est temps d’aller manger à la fête organisée à 2 pas, avec menu complet et soyons fou, une petite bière ! Mon départ est à 23h13, j’ai le temps. Le plus dur sera de ne pas s’endormir.
Le départ m’est donné, ça caille, j’ai mis mon pull par-dessus ma combinaison. Mes xenons marchent, mais (excuses n°318 et 425) pour les allumer à froid je dois monter la CB à 7000t/min pendant qq secondes, sinon ils ne chauffent pas, et je n’ai pas eu le temps de les essayer, ils sont donc mal positionnés et éclairent très bien droit devant mais rien sur les côtés. Ce qui me sera fatal…
Le routier est agréable, plus de gravier visible, on s’en fout, ça tient !
Première ES avec l’impression d’être au ralenti, je ne vois pas grand chose même si c’est mieux que le phare d’origine. Je mettrai 4 secondes de plus, mais finirai 75e (certes avec 25 participants de moins).
ES2, on se repasse le film avec un collègue, puis ma minute s’affiche, je pars sur les chapeaux de roue, bien décidé à claquer un chrono, parce que bon, faut se sortir les doigts du cul !
Les premiers virages passent bien, je suis à toc niveau déraisonnable pour moi, et d’un seul coup, dans la pénombre de la nuit, se profile une épingle, qui me sautait déjà à la gueule de jour mais où je voyais très bien les côtés pour pouvoir angler suffisamment. Là je ne vois pas le côté, je ne vois que le dégagement rempli de gravier. Je tire tout droit et garde le doigt sur le frein trop longtemps, la CB glisse dans les cailloux. La course est finie, mon phare est cassé, un xenon aussi.
J’attends la fin de la course avec les 2 commissaires qui étaient en poste, puis rentre au ralenti en essayant de tenir mon phare le plus droit possible pour éclairer un peu la route.
Retour à l’hôtel, crevé, déçu par mes perfs et ma chute, mais avec la banane quand même, parce que le rallye routier, c’est de la bombe bébé !