Après une prise de contact aux 1000 roues de villefranche avec le boss du mobility center situé à Dardilly, je suis allé essayer un 1200 morini corsaro. Un gros bi italien quoi...
Comme c'est un modèle très peu connu, je vous propose donc un mini cr de cet essai :
Le style est clair d'emblée... nous sommes en présence d'un roadster sportif, et si il n'y avait pas le cadre treillis façon ducati, on pourrait quasiment croire à une déclinaison de speedtriple... cotes partie cycle assez proches, double optique, grand guidon et assise assez haute, les recettes élégantes à la mode outre manche ont été reprises sans complexes. L'instrumentation, la finition au guidon des comodos et différents leviers est quelconque, sans relief particulier. L'instrumentation est compléte, mais sans énorme charme et avec ce défaut des cristaux liquides : c'est pas toujours parfaitement lisible.
La position de conduite est plutà´t bonne, très typée roadster, c'est à dire que le guidon large, s'il favorise la maniabilité de la roue avant et la mise sur l'angle vous ouvrira le corps façon cerf-volant... à haute vitesse, c'est fatiguant. Le siége m'a semblé très bon, lles commandes bien positionnées (exceptée la béquille qui vient se cacher dans le cale pied, ce qui rend son dépliage compliqué). Les gabarits à partir d'1m75 seront parfaitement à l'aise sur la moto.
Sur mon modèle d'essai, le démarrage ne s'effectue pas facilement, ça tousse assez longtemps avant de tourner. Et enfin, on s'élance... et là , tout devient clair : La corsaro, c'est un moteur avant tout. Très souple et ne claquant pas en bas (défaut de mon 1000 ds), le moteur est incroyablement coupleux, ce qui ne l'empêche pas d'avoir une belle allonge. Encore plus disponible qu'un 1000ds, fallait le faire ! Et Morini l'a fait. Doux, oncteux, puissant ou brutal, tout est possible, c'est le poignet droit qui choisit le rythme !
En ville la moto est très facile à manoeuvrer, à placer, à orienter. Ca freine fort mais sans être piégeux, les rétros sont super bien placés et on voit ce qui se passe derrière. En revanche, je n'ai pas du tout aimé le verrouillage de boite que j'ai trouvé imprécis, et j'ai fait même craquer quelques rapports sous prétexte que je n'étais pas "dans les tours"... par ailleurs, le ventilateur du radiateur (très bruyant) se met en route dès 85° ce qui arrive vite, même au printemps... je n'ose pas imaginer le barouf de l'ensemble en pleine chaleur d'été.
En conduite plus viroleuse, la moto se place encore une fois parfaitement, et l'on joue du brio du moteur pour ralentir, accéler, relancer. Le freinage reste très bon et la moto se comporte assez bien sur revétement dégradé. En revanche, je l'ai trouvé un peu imprécise en fort appui (mais il est vrai qu'après le rail ducati, y a plus grand chose qui parait rigide...).
Sur voie express et autoroute, à partir de 150 / 160, on a l'effet roadster, c'est à dire qu'on sent bien qu'on ne peut pas tenir la cadence indéfiniment. Mais pas moins que sur un speed par exemple. On n'est en gros protégé que par le compteur, et c'est petit pour se planquer derrière.
Voilà pour mon mini essai. La brêle est vendue un peu moins de 12 000 roros... en gros, sa concurrente la plus directe est la speedtriple, que je préfére même si son caractère moteur est un peu moins phénoménal. Meilleure finition, petits détails mieux soignés, et moto connue dans un réseau bien établi. Ensuite, à chacun de se faire une opinion, et pourquoi pas, de jouer la différence...