Bon, autant l'admettre tout de suite... Je n'ai pas l'expérience des sportives, ni même des sport-GT de ... 175ch !
Quel truc de dingue, mais quel pied ! Je ne vais pas pouvoir faire comme ReedSmith et élaborer sur les aspects techniques et avoir une prose calme et posée. Suis encore sous le coup de l'émotion, y'a de l'adrénaline qui coule encore dans mes veines ! Nom d'un chien quelle machine !
Passé les p'tits tremblements d'anticipation à l'idée de faire ce tour d'essai (en fait je n'ai pu m'empécher de faire deux tours de manège, y étant retourné le lendemain), fallait pas chuter en démarrant tout de même. Bon, il est temps d'y aller, ne pas perdre une seconde de mon heure à moi avec Miss K1300S. Contact, on, démarrage ! Tiens cela ne vibre pas de gauche à droite comme d'habitude ! Embrayage, première, klong ! Ah ça je connais, c'est donc comme sur la mienne , Et bien non, à part le fait d'avoir deux roues et le même bruit d'engagement de le première, il n'y aura plus rien de semblable d'avec la GS. Passé l'excitation, c'est tout un monde que j'ai découvert ensuite.
Le feulement qui se transforme en rugissement du moteur, l'accélération de débile et le freinage. Maman ! Quel freinage ! Je pensais que ma GS freinait bien (ok elle freine bien, rien à dire là) mais freiner comme cela quand on est au-delà de la vitesse légale, sans trembler, sans osciller, sans à-coups, juste une décélération à plat avec une machine qui semble te dire "Tu veux t'arrêter ? OK, on s'arrête ici ! Ici, pas là-bas !" Pis re-accélération, dans le genre arrachage de bras !
La tenue de route, le passage des courbes, les pif-pafs et autres changements de trajectoire. Voilà encore autant de belles performances de la part de cette moto.
Ce qui m'a aussi épaté, bon je dois dire que j'étais facilement épatable vu les circonstances, c'est d'une part la reprise pour déboiter et doubler. A peine le temps de penser "OK, c'est bon je peux doubler dans ce bout droit..." que paf ! Tu y es devant la chicane mobile; heu, la voiture qui était devant toi, et qui est maintenant un petit truc dans le rétro.
D'autre part, c'est ce fameux shifter. Là aussi c'est toute une expérience. J'ai bien écouté les conseils de Monsieur Motorrad : garder la poignée d'accélérateur à sa position et simplement monter les vitesses une à une. et bien c'est pas simple à faire ça... la première fois. J'avais l'impression que les pignons allaient sortir de la boîte, que j'allais faire une connerie pas possible. C'est fou mais quand on est habitué à passer les vitesses normalement, enfin avec un embrayage, les monter dans débrayer semble tenir du geste hérétique maximal. Et bien pas du tout ! Non seulement cela passe à merveille, mais en plus c'est facile, fluide et vraiment pratique. Même en ville c'est utile. Hors de la ville, j'ai fait ce qu'il m'a dit : s'arrêter, passer la première, lacher tout, garder la poignée vissée et clac-clac-clac-clac-clac me v'là en sixième volant, heu roulant comme un Mirage 2000. Rhââââ lovely !
Deux petits tours, deux moments intéressants mais aussi passionnants et... dangereux pour le portefeuille. On craquerait pour cette merveille. J'y ai goûté, j'en reprendrai, je suis sous le charme...
Une p'tite photo de l'essai #2