CR - bilan : 300 km post-prise en main
Bon, après 200 km que nous qualifierons de "prise en main" et après quelques modifs (clignos, disque de frein, vidanges et purges diverses) voici le passage en mode "découverte - apprentissage".
Bon, c'est un supermotard, je ne reviendrai donc pas sur sa légèreté, sa hauteur de selle, sa maniabilité ou son look "meule de d'jeun's".
Le mono demande vraiment un apprentissage quand on a passé huit ans et 100000 bornes sur des 4 cylindres. En gros, quand c'est pas content un mono, ça le signale: ça cogne
Sinon, c'est clair qu'avec 40 poneys et 400 cm3, ce n'est pas une meule de GP, néanmoins, pour cette puissance, on en a pour son argent. La boîte de vitesse est néanmoins bizarrement étagée : dans les petits pif-paf techniques ou les virages serrés, il est difficile de choisir entre seconde et troisième car la seconde rend la moto poussive (haut du compte-tours où le moteur s'essouffle) mais en troisième, on est dans le bas du compte-tours et pas dans le gras du couple. J'ai eu vraiment du mal, au début, à trouver le mode d'emploi pour passer des virages assez fermés sur la bonne plage. En fait il y a deux choses que je n'avais pas vraiment mesuré :
1- La garde au sol est pour l'instant insondable, plus je couche la bécane, plus ça plonge et rien ne vient frotter. Je peux prendre un angle de malade sans avoir peur pour l'intégrité de mes cale-pieds (j'ai juste les foies parce que je n'en vois pas le bout)... Seulement j'ai encore des réflexes conditionnés par la conduite de la FZ8 où tout frotte très très vite. Je peux donc passer en trois, dans le gras du couple là où, avec la FZ8, je dois être en seconde. Suffit de coucher davantage la bécane. Ça à l'air bête comme ça, mais psychologiquement, ce n'est pas si évident de changer si radicalement de partie-cycle et d'habitudes de pilotage.
2- Le frein avant est très honorable et le frein arrière est tout simplement DÉ-MO-NI-AQUE... Là aussi, c'est difficile de s'habituer à un arrière plus puissant que l'avant. Il suffit de l'effleurer du bout du pied pour que la bécane ralentisse, on appuie sur la pédale et la moto s'arrête, on appuie plus fort et c'est la glisse ou le dérapage assuré. Du coup je joue beaucoup moins sur le frein moteur et beaucoup plus sur le frein arrière, j'arrive en entrée de virage en trois, en ayant suffisamment ralenti sans avoir eu à rétrograder, et je me couche dans la courbe sur le filet, à mi courbe je peux déjà commencer à relancer les gaz (sans avoir peur (bah voui, c'est là que les 40 poneys sont rassurants)) et en sortie de courbe, je suis déjà dans le gras du couple, voire le haut du compte-tour, près à passer la quatre si ça se dégage, à effleurer le frein arrière et à relâcher les gaz si ça plonge dans l'autre sens.
C'est quelque chose que je ne peux pas exécuter aussi facilement sur la FZ8 (et ses 100 bourrins) dont la garde au sol est vraiment ridicule, dont le frein arrière est un simple ralentisseur et dont le poids est trop important, sans parler de l'appui bien plus prononcé sur les poignets... En gros, avec la DRZ, je passe tous les virages, les pif-paf et les lacets avec un rapport de plus.
Bon, alors il faut par contre reconnaître que dans les grandes courbes rapides, c'est une autre paire de manches, la DRZ ayant tendance à vouloir louvoyer. Ça n'a rien d'effrayant mais ça n'est pas super rassurant non plus. Il va falloir que je m'intéresse aux réglages des suspensions.
Côté tuiles, trois à signaler :
- 1 - Un cache masquant un tuyau d'admission d'air pour la post-combustion des gaz d'échappement s'est fait la malle, ce qui a immédiatement changé le bruit du moteur qui s'est mis à faire un bruit de lave-vaiselle en mode essorage...
... et sans la rencontre inopinée de GPZouz et ses talents de mécanos, je passais un bon moment à me bouffer les ongles en tournant autour de ma meule.
- 2 - L'autonomie est ridicule : 115 bornes en bourrinant, 135 en roulant tranquillement... 1O litres, ça fait court... Surtout quand on n'a pas de jauge et que le passage sur la réserve (2 litres) se fait au robinet. Ça fait bizarre, la première fois, de sentir la meule s'ébrouer avant de tout couper subitement... Ça fait bizarre aussi de savoir qu'il te faut trouver une pompe dans les 15 - 20 bornes aux alentours sous peine de devoir pousser ta brêle (et c'est là qu'on est content qu'elle soit légère)... Surtout quand on fait des recos au fin fond de nulle part.
- 3 - Un cligno (à LED) à pris la pluie... et a rendu l'âme... Super, il était flambant neuf...
Changement par des clignos "alakon" prévu pour jeudi.
Voilà le bilan de mes 500 km au guidon de ma "capra-bike". La prochaine étape de l'apprentissage aura lieu samedi avec une sortie "Capra-team" en mode "medium". Premier roulage en groupe, et sur un mode relativement dynamique qui plus est...
A bientôt pour de nouvelles aventures.