Pour ma part, j'ai essayé :
- une Speed 2007 avec 2 pots carbon (je sais plus la marque) 30000 bornes débridées,
- une Street R 2009 avec une ligne Arrow 5000 bornes débridées,
- une RSV-R Factory 2004 d'origine bridée ou pas, je sais pas. A défaut d'un Tuono, ce V60 fera l'affaire.
La StreetR : le vélo.
C'est la première impression que j'ai eu en la montant. Le guidon relativement près du buste, les bras bien écartés, le buste droit et le poids de la brêle? En dynamique... Euh... Désolé pour les puristes, mais j'ai pas aimé le moteur. La chose que je me suis dite : ce 675 est un moteur dédié aux personnes qui aime les petits 4-pattes, mais veulent un poil plus de couple... Car la gniak, j'y repasserai, je suis resté sur ma faim... Pour avoir des sensassions, il faut monter dans les tours, ça n'a pas de frein moteur, le son est aigü et justement, cette sonorité de turbine, j'en suis pas fan.
Au final, je me suis dit que c'était un jouet pour un gosse capricieux. Mais pas forcément dans le mauvais sens du terme, car elle est facile à prendre en main et qu'elle a un gabarit contenu, avec un excellent équipement pour le segment mais aucun coup de coeur sur ce moteur que j'attendais tant et dont on disait tant de bien.
La Speed : la bête.
On entre dans une autre catégorie. D'un rapide oeil, elle semble plus trapue, plus bestiale, plus... tout ! Et cela se confirme quand on monte sur la grosse : on lève la jambe plus haut, le réservoir écarte plus les jambes, la sonorité devient plus grave (mais il mériterait de l'être encore un peu plus)... Là, ça commence à causer. La moindre solicitation de la poignée nous indique qu'on est véritablement au guidon d'un streetfighter, de celle qui a lancé la mode ! J l'aime beaucoup (là, je fais plaisir à Fred et Stef), on a du couple onctueux partout et on a moteur hyper élastique entre le main : qui tracte bien, qui a quand-même une bonne allonge. C'est un 1000, le couple est bien présent et plus tôt... Maaaaaaaiiiis... Il reste quand-même quelque chose de linéaire derrière tout ça. Pas autant que sur un 4-pattes, mais bon. Du coup, malgré l'expérience qu'il vaut mieux avoir pour bien l'exploiter, surtout comparé à l'agilité de la StreetR, il reste quand-même encore un peu une impression de facilité qui pourrait malheureusement donner trop d'excès de confiance.
Un bon petit + pour le superbe monobras, mais je préférais les jantes des modèles d'avant 2009 et même celle de Fredingue.
Cette moto, pendant longtemps, j'aurais vraiment aimé qu'elle devienne mienne... jusqu'à...
La RSV-R : la diva !
Alors forcément, on n'est pas sur le même segment, puisqu'il s'agit d'une hypersportive, mais la Tuono n'est ni plus ni moins que ça version streetfighter, avec peut-être une démultiplication différente. Merci de me corriger, s'il le faut... Mais patapé ! Et dans sa livrée Factory, elle est encore plus belle !
Le freinage, le cadre, l'équipement Oz/Brembo/Öhlins, le carbone (dont je ne suis pas forcément fan), le bras oscillant banane qui donne une réelle impression de solidité... Et tout ça se retrouve également sur le Tuono !
Et le bouilleur... Mama mia ! Là, il y a du couple ! Pas d'onctuosité, un truc qui tracte. Oui, la sonorité peut s'apparenter à celui d'un tracteur aussi, mais quel moteur ! Impossible de visser la poignée d'un coup, ça serait trop brutal à moins de vouloir faire un soleil. Le coup de pied au cul est bien là et le frein moteur aussi ! Enfin ! Sur les 3 motos de ce comparo, c'est la seule à en avoir réellement un digne de ce nom, je trouve ! Perso, je ne pourrais pas m'en passer.
Je resterai adepte des bi-cylindres. Plus que ça, ça serait de l'esbrouffe, comme dirait notre cher BALLA.
Je ne cracherai jamais sur la Speed, car c'est bien une moto fantastique. Mais je dois avouer que mon coeur pencherait plus sur le V60.
Du coup, la StreetR devient, pour moi, un pétard mouillé : j'en ai trop entendu du bien, j'en attendais trop et au final, je reste sur ma faim...