Auteur Sujet: @ Rorschach  (Lu 1529 fois)

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@ Rorschach
« le: 17 octobre 2013 à 07:58:28 »
Bon anniv' David  :D

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Re : @ Rorschach
« Réponse #1 le: 17 octobre 2013 à 12:10:44 »
Bon anniv Maitre écrivain  ;)



L'argent n'a pas d'odeur mais quand tu n'en a pas  ça se sent

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Re : @ Rorschach
« Réponse #2 le: 17 octobre 2013 à 18:07:19 »
Merci...   :top:
Faut que je m'y remette, ou plutôt que je continue. Un éditeur me talonne pour pouvoir m'éditer dès le début 2014... Vais essayer de tenir les délais! Bon, sinon, ce sera fin 2014  >:D
Pis la bécane, ben... Pfff, c'est long d'attendre mais je pense que 2014 va aussi être l'année de mon retour sur une selle... Je croise les doigts!

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Re : @ Rorschach
« Réponse #3 le: 20 octobre 2013 à 14:08:10 »
 :)
désolé du retard david, je viens rarement.  :-[

une bougies de +, ça te fait un sacré moteur lol

à++ ici où là, on est pas à une lettre près...................  :idiot:
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Re : @ Rorschach
« Réponse #4 le: 20 octobre 2013 à 15:36:26 »
Bon anniversaire David ,  ben je souhaite d'éditer un nouveau truc (roman ou recueil de nouvelles ? )
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Re : @ Rorschach
« Réponse #5 le: 21 octobre 2013 à 09:03:41 »
Merci  ;)

Pour le bouquin, ce va être un recueil de nouvelles. Vu que je change d'éditeur (l'autre a mis la clef sous la porte suite à une gestion quelque peu... calamiteuse, et à part les exemplaires que j'ai chez moi, le premier tome n'est plus disponible nulle part), le nouveau recueil intégrera un texte de l'ancien, "Rebel(les)", d'une parce que mon nouvel éditeur a complètement flashé sur cette nouvelle (il m'a d'ailleurs proposé de m'éditer après avoir lu ce texte), et de deux parce que je suis en train de plancher sur une suite. En tout, il devrait y avoir 7 ou 8 textes, peut-être 9, allant du "noir" au fantastique (enfin, j'essaie  :2funny:). Date de parution prévue : 2014... Début ou fin, je l'ignore, mais je pense très sincèrement être incapable d'achever mes textes pour une édition au printemps prochain car je suis pas mal occupé en ce moment (j'ai pour ainsi dire repris les études jusqu'au mois d'avril dernier, ce qui explique que je ne passais plus trop, et maintenant c'est chômage, donc recherche d'emploi, qui est quoi qu'on en dise un travail à temps plein!).
Bref, voilà  :)

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Re : @ Rorschach
« Réponse #6 le: 21 octobre 2013 à 12:21:25 »
 :top:

Prends ton temps  ;)

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Re : @ Rorschach
« Réponse #7 le: 21 octobre 2013 à 19:56:22 »
Cadeau  :D (bon, à améliorer sans doute un peu, car je viens d'apporter des modifications) .
Il s'agit du début d'un des nouveaux textes:

Il y a toujours une raison à tout, ou plutôt, rien n’arrive jamais par hasard. Telle pourrait être la devise de la mère de Ben. A bientôt soixante ans, elle, la lectrice assidue de tabloïdes et de romans à l’eau de rose est persuadée que quelque part là-haut, un être à l’intelligence supérieure, ou pourquoi pas un super ordinateur, tire les ficelles, façonne des vies, et s’arrange donc pour que rien n’arrive par hasard. Aussi, lorsqu’en se rendant au marché en ce dimanche matin, elle est tombée nez à nez avec la une du journal glissée dans le présentoir devant la Maison de la Presse, son sang n’a fait qu’un tour. Elle a été prise d’un vertige qui lui a fait monter le rouge aux joues et affolé le cœur au point qu’elle en a échappé sa monnaie au moment de payer le journal - achat qu’elle n’avait pas prévu.
Ce n’est pas le titre écrit en énormes lettres capitales – Disparitions de motards : un millier d’entre eux se réunissent Place Bellecour – qui a retenu son attention mais, juste en-dessous, la photo de la manifestation. Plus précisément, son regard a été comme aimanté par un visage noyé dans la foule. Alors que toutes les personnes présentes étaient tournées vers l’autre bout de la place, sans doute pour écouter un orateur quelconque criant ses revendications ou des consignes, une seule fixait l’objectif au moment précis où le photographe a appuyé sur le bouton, ce qui bien évidemment ne peut avoir qu’une signification : ce type-là sait quelque chose. Et en l’occurrence, ce type-là se trouve être Ben, son fils. Aussi, à peine sort-elle de la librairie qu’elle prend son téléphone pour appeler. Elle craint de tomber sur la messagerie, mais au bout de ce qui lui semble une éternité, Ben finit par décrocher.
« Alors, qu’est-ce-que tu peux me dire ? » lui demande-t-elle sans même le saluer, trop excitée qu’elle est.
Ben retient un soupir avant de basculer son portable en mode haut-parleur. Il le pose sur l’établi pour répondre tout en continuant à nettoyer ses outils. Ce coup de fil, il s’y attendait. Sans réel intérêt, il a regardé la revue de presse de la chaîne info en se levant ce matin, et lorsque la une du Progrès est apparue à l’écran, il s’est pincé les lèvres pour retenir un juron car il a compris à l’instant même que sa mère allait l’appeler si jamais elle tombait elle aussi dessus. Et il n’a aucune envie de lui parler, ni de ça, ni d’autre chose. Depuis qu’il est redevenu célibataire, leurs rapports se sont tendus, comme si elle cherchait à lui faire comprendre qu’il a mal agi sans oser le lui dire ouvertement car il n’a plus l’âge pour de telles remontrances.
« Non maman, je ne sais rien. »
Il a parlé presque sèchement et s’en veut aussitôt. Il prend un ton conciliant pour continuer :
« Ecoute, je suis en train de bricoler dans le garage, et en plus ça passe mal… Je te rappelle dans quelques minutes si tu veux ? »
Sa mère s’excuse de l’avoir dérangé et raccroche, bien consciente qu’il ne la rappellera pas aujourd’hui.
Nouveau soupir. Même si Eric et surtout Suzie ont su se montrer convaincants, pourquoi a-t-il accepté de participer à cette manifestation hier ? Il connait très bien une partie de la réponse, qui l’agace profondément : sa timidité qui, comme souvent, l’a empêché de refuser. Par contre, il n’ose pas s’avouer qu’à l’instar des autres motards présents, la peur de ne laisser derrière lui qu’une moto béquillée moteur en marche au bord d’une route comme dernier signe de vie le terrorise. Et comme pour le lui cracher à la figure, son visage se retrouve en première page du journal.
Peut-être est-ce un signe après tout. C’est en tout cas ce que lui a chuchoté une voix dans sa tête, et Ben a cru entendre sa mère, mais il n’en est rien. Il s’agissait de sa propre voix, ou plutôt de celle qui lui répond lorsqu’il réfléchit trop ou qu’il a un coup de blues. De toute façon, elle s’est tue au bout de quelques secondes. Ben ne la laisse plus parler depuis qu’il a compris que chacune de ses interventions provoque en retour l’apparition de la créature de cauchemar au pelage noir corbeau et à la gueule hérissée de lames de rasoir qui ronge le bois de la vieille charpente dans les combles la nuit, juste au-dessus de sa tête. Il ne l’a jamais aperçue ailleurs que dans ses rêves les plus délirants, même si depuis le départ de Marie, il l’entend régulièrement ramper sous son lit, ses griffes trop longues grinçant sur le parquet. Une fois, il a osé se pencher sous le matelas pour regarder. Il s’est retrouvé face à deux braises incandescentes flottant dans les ténèbres de leurs orbites sans fond. Il s’est alors réveillé en sueur, le cœur martelant dans la poitrine comme une pompe qui tourne à vide.
De toute façon, de telles créatures n’existent pas dans le monde réel. Alors à quoi bon vérifier pour de vrai? Il n’a plus l’âge de ces bêtises.