Quelque chose me dit qu avec les deux gazier avec qui je vais faire mumuse demain ce post risque de rebondir

Mumuse à la baballe!

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Quel commentaire désobligeant pour des gentlemen

T'es incroyable toi. Comment arrives tu à te regarder dans le miroir. T'es bien un vendeur de téléphone.

T'as parlé du tour de rein que tu t'es fait avec ton air shot?
Pis si tu perds trop de balles, je peux t'en donner quelques-unes

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T'as parlé du tour de rein que tu t'es fait avec ton air shot?
Pis si tu perds trop de balles, je peux t'en donner quelques-unes

 

Je t aurais pense plus inspiré sans doute l entorse de la mâchoire qui t empêche de dire des bêtises 

J'en tiens une authentique!

CR

6 du mat', le réveil sonne. C'est quoi ce délire ! C'est dimanche, c'est grass'mat'... Madame Zingaro me dit " Tu ne dois pas faire une balade aujourd'hui?".... Ah oui. C'est vrai. Je me lève totalement dans le gaz. Cela fait deux semaines non-stop que je fais des petites nuits, voire des nuits quasiment blanches pour boucler mon boulot. La veille au soir nous sommes rentré à minuit d'un spectacle à Lyon... Autant dire que je ne suis pas frais...

Double-expresso n°1

J'enfile mon cuir et je décolle pour le rencard avec GPZouz aux Ponts-Tarrets. Ce dernier m'a tanné par texto (Fais pas ta  ! Tu roules tous les jours. Tu peux bien rouler dimanche.) pour que je quitte mon fief (lui il dit "ton trou") et pour que je fasse cette balade avec lui... Et comme je ne sais pas dire non à mes potes... J'arrive aux Ponts-Tarrets en avance pour prendre un p'tit dej' à la boulangerie-café-traiteur (??). Je commande mon

Double-expresso n°2

que je me balance immédiatement sur les genoux...  La serveuse, sympa, vient me filer des serviettes et m'apporte un nouveau café. Il va vraiment falloir que je me réveille.
GPZouz arrive. Je me rencarde sur la balade. J'ai décidé de venir en mode "touriste" et je ne sais même pas où l'on se rend précisément. GPZouz m'annonce l'Ardèche...  Intérieurement j'hésite... L'Ardèche, c'est pas loin de 600 bornes de route... J'ai déjà fait ça des dizaines de fois, ce n'est pas parce que je suis un peu dans le cirage que je ne peux pas le faire. PREMIÈRE CONNERIE. Allez ! En route. Nous filons jusqu'à Givors. Je suis mon pote sur l'autoroute visière ouverte pour chasser ce petit voile qui ne veut pas me quitter depuis le réveil.
Arrivée à Givors en même temps que Yamoo. Nous sommes très vite rejoints par Rhum-coco et son anglaise toute pimpante ainsi que Chris-strom et son custom japonais... Yamoo annonce le rythme : "enroulé avec des petites phases dynamiques"... Ça me va.
La matinée commence bien avec des petites routes de cambrousse pas super bien revêtues mais pas super piégeuses non plus. Le rythme enroulé me va bien et j'ai enfin la sensation d'être sorti du coltard. Devant, Chris-strom malmène sa Vulcan et tartine franchement... Je n'avais jamais vu un custom être emmené à si gros rythme sur des routes pareilles... Respect !  Bon, c'est pas tout ça mais il temps de faire une pause en terrasse. j'en profite pour ingurgiter mon

Double-expresso n°3.

Nous repartons sur le même rythme pour rallier Privas. Avant cela nous faisons un détour par une authentique route à chèvre afin d'évaluer l'accessibilité d'un panorama. Je sens avec inquiétude que le voile de ce matin revient et j'ai l'impression d'être plus lent dans mes réflexes et mes automatismes... Je me dis qu'il n'est pas loin de midi et que j'ai cramé toutes mes calories... Après le repas ça ira mieux. SECONDE CONNERIE.
La pause-repas à Privas nous permet de tester un bar-brasserie estampillé "relais motard". La pitance est correcte mais le serveur patauge complètement au moment de la note et met des plombes à calculer le montant des consommations, des assiettes et de mon

Double-expresso n°4.

Nous repartons le ventre plein. Pour moi, les choses ne s'améliorent pas. J'ai même l'impression que ça s'aggrave puisque le léger voile se change en brume. J'ai l'impression d'être un peu dans de la ouate. Je laisse tomber la contemplation du décor pour me concentrer sur la route parce que devant, le rythme augmente. J'ai la sensation super désagréable d'avoir un léger temps de retard sur tout : freinage, passage de vitesse, accélération. Je foire une trajectoire par-ci par-là (chose qui ne m'arrive jamais en temps normal), je suis en décalage sur des enchaînements de pif-paf et suis obligé d'appuyer un freinage ou de couper pour récupérer le bon tempo... Autant d'erreurs inhabituelles qui activent mon alarme intérieure. Je me rends bien compte que je ne suis pas dedans et j'hésite à jeter l'éponge, d'autant que des crampes et des courbatures commencent à apparaître. Je me dis que je suis un peu rouillé à force de ne rouler que dans mon "trou" et que je suis en phase digestive. TROISIÈME CONNERIE. Les choses se dégradent alors très vite, la ouate devient coton, les courbatures deviennent douleur et la balade devient calvaire. Je roule désormais visière ouverte pour avoir un peu plus de contact avec le monde extérieur et me prendre du vent dans la quiche. J'ai les paupières brûlantes. Chaque dépassement de bagnole est une épreuve sur la route qui se tortille car j'ai le sentiment d'avoir perdu tous mes réflexes. Sur une portion de bitume assez roulante et viroleuse, coincé derrière une Logan et un Picasso, je n'ose plus, je "bug"... Rhum-coco, qui ferme le groupe derrière moi, sent qu'un truc ne tourne pas rond et me passe devant pour m'indiquer les créneaux de dépassement sûrs. Sans lui je serais resté scotché derrière les deux caisses jusqu'à Lyon.

Dernière pause à une terrasse de café. J'ai un mal de chien à garder les yeux ouverts et à rester concentré.

Double-expresso n°5 (hyper serré).

Le café me redonne un coup de fouet (provisoire) et je parviens à retrouver quelques sensations positives dans mon pilotage. En revanche, la douleur physique s'accentue et les courbatures commencent à être vraiment très présentes.

Au niveau de St-Etienne le groupe se scinde et je taille la route avec GPZouz en direction de Tarare, via les petites routes. L'effet du dernier café s'est dissipé et j'ai l'impression de devoir lutter de toutes mes forces pour rester éveiller. Du cou au Q, des poignets au bout des pieds, je ne suis qu'une immense crampe. Je me bats contre l'envie de béquiller la bécane sur le bord de la route et de m'asseoir dans l'herbe. Je quitte mon pote à Amplepuis pour faire la dernière portion seul... Ces vingt derniers kilomètres furent un véritable supplice. Franchement, en dix ans de moto, je n'ai jamais éprouvé quelque chose de semblable à ces vingt dernières bornes. Il m'a fallu une volonté de fer pour résister à l'idée de me garer quelque part, de retirer casque et bottes et de m'allonger. C'est uniquement en songeant au fait que mon lit serait plus confortable qu'un bout de gazon que je suis parvenu à ne pas céder à la tentation et que j'ai pu regagner mes pénates où je me suis effondré comme une masse.



Voilà, je n'ai pas parlé des paysages par ce que je ne les ai pas vu tant j'ai subit cette balade de bout en bout. Je me souviens d'un reportage vidéo de Moto journal sur l'Ultimate rallye et j'ai un peu le sentiment d'avoir éprouvé ce que ressentait les concurrents le dernier jour.
Si j'ai subit cette balade, c'est d'abord parce que j'ai été très con. J'ai recensé dans le CR les fois où j'aurais pu renoncer et où je me suis persuadé que les choses allaient s'améliorer.
J'ai été con, surtout, de ne pas m'écouter et de faire cette balade malgré une condition physique pitoyable. Ce CR est une sorte de leçon que je tire de cette expérience : UNE BALADE DE 600 KM NE PEUT SE FAIRE QUE SI L'ON EST EN PLEINE FORME. Cela sonne comme une évidence, comme un enfonçage de porte ouverte mais pour ne jamais l'avoir fait moi-même avant hier, je peux désormais l'affirmer en pleine connaissance de cause.

 

Je trouve ça franchement dégueulasse...

Pas sur le forum, pas sur la partie publique.

J'ai dû me battre contre tellement de douleur, tellement de fatigue durant cette balade pour simplement rester sur la bécane que je trouve ça vraiment dégueulasse d'extraire ce CR pour le mettre dans une partie humoristique... Autant une arsouille de mob' dans un jardin, je veux bien, autant le récit d'une lutte pour ne pas finir au fond d'un ravin, ça le fait pas.

T'étais pas là. T'as pas vu la gueule de zombie que j'avais. T'as pas vu non plus la tête de ma femme lorsque je suis enfin parvenu à rentrer chez moi et qu'elle à dû me soutenir pour que je puisse gravir les escaliers.