La capitalisation ça peut être juste le fait d'acheter de la pierre et d'en profiter comme complément de pension de retraite.
Où est le loup là dedans ?
Voilà un excellent exemple.
Si la pierre a pour objet de te fournir un logement que tu auras payé au moment de t'arrêter de travailler (ou avant), tant mieux.
Mais si la pierre (ce qui est le cas) joue sur la pénurie, la raréfaction du nombre de logements disponibles (que ce soit sur le marché locatif ou d'acquisition) pour faire de la plus-value, alors nous arrivons à un marché malsain où l'objet n'est plus de loger les gens, mais de gagner le plus possible sur le logement. Ce qui du coup, produit des gens qui ne peuvent pas se loger.
Nombre de centres villes sont devenus des marchés où un certain nombre de grands groupes s'accaparent les immeubles et font monter artificiellement les prix. La conséquence est de vivre dans des logements de plus en plus petits et de plus en plus chers, de voir se généraliser les co-locations, y compris pour les familles à Paris, ou à Londres. Et on est bien entendu à l'inverse du projet de départ qui consistait à pouvoir se loger pour être à l'abris pour ses vieux jours.
On voit quand même de jeunes fonctionnaires ou employés parisiens dormir dans leurs voitures à Paris. Et de plus en plus de retraités vivre en mobile home parce que leurs retraites ne leur permet plus de payer un appartement. Au Japon, il y a même beaucoup de retraités qui commettent volontairement de petits délits pour se faire mettre en prison, car c'est le seul endroit où ne pas mourir de froid.
Le prix du logement ne devrait varier qu'en fonction de la variation du salaire moyen. Ce qui est très loin d'être le cas, puisqu'en 2010 le logement représente une dépense plus importante de 70% par rapport à 1960 dans l'économie d'un ménage, et de 130% dans les grandes villes.