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VALA VALA!!!
pas de video marrantes , mais si ce n'est pas un fake , c'est émouvant !!
Citation de: lafraise le 01 juillet 2011 à 20:51:04pas de video marrantes , mais si ce n'est pas un fake , c'est émouvant !! Je suis resté scotché
Coup de bambou sur les Papous. Dix anthropologues critiquent un reportage diffusé sur TF1.HUET Sylvestre«Je suis indigné!» Pierre Lemonnier, anthropologue et spécialistedes Papous, s'étrangle de fureur et voue aux gémonies le diffuseur TF1, le réalisateur Jean-Pierre Dutilleux et le producteur Henri Chambon. Le corps du délit? Un documentaire de Jean-Pierre Dutilleux, passé sur TF1 samedi 6 janvier, à 13h15.Sur la piste des Papous présente aux téléspectateurs les images d'une rencontre prétendument historique, survenue en décembre 1993: le «premier contact» entre un groupe de Papous de Nouvelle-Guinée et l'homme blanc. Les «Toulambis», témoins directs de l'âge de pierre y serrent la pogne de Jean-Pierre Dutilleux, militant de la cause indigène et généreux donateur de quinine, vitamine C et autre aspirine. Cela se veut émouvant. Mais est «mensonger, raciste, révulsant», selon Pierre Lemonnier, signataire, avec d'autres spécialistes (1) de Nouvelle-Guinée, d'un texte virulent s'élevant contre cette forfaiture.Il faut avouer que les réalisateurs n'y sont pas allés de main morte. Tous les poncifs y sont. Dans le reportage, le «sauvage» se brûle à une allumette (l'homme maîtrise le feu depuis des centaines de milliers d'années...). Tient une cuillère par le mauvais bout. Ignore le goût du sel. Sursaute de peur devant un miroir. Autre absurde poncif, le lieu de la rencontre. Le «sauvage» doit sortir de l'inconnu (la forêt) et traverser une frontière (une rivière) sur quelques troncs jetés à la hâte pour rencontrer les Blancs. Bonne scène la lumière coule à flots au-dessus d'une rivière dégagée des arbres , mais comment imaginer qu'un chasseur et guerrier accepte d'aller au devant d'un danger inconnu dans une posture aussi défavorable?Henri Chambon, le rédacteur en chef du magazine Reportage qui a acheté 150.000 francs ce documentaire, devait bien se douter qu'il y avait anguille sous roche. Sinon, pourquoi aurait-il gardé sur ses étagères un pareil scoop un an durant? Et pourquoi aurait-il demandé à Pierre Lemonnier et Monique Jeudy de le visionner dans son bureau? «Il a éclaté de rire», avoue-t-il lorsqu'on lui demande quelle fut la réaction de l'anthropologue.De fait, ce dernier est plutôt bien placé pour expertiser. Depuis plus de dix ans, il étudie les Papous de cet endroit les hameaux de Sinde et d'Ikui dans le district de Marawaka. Il localise la rivière où se déroule la rencontre, Saa ou New Year Creek, et signale un hameau sur la rive d'où provient la fameuse «tribu inconnue», situé à moins d'un jour de marche. «A cet endroit, on est à quatre jours de marche d'un centre administratif avec instituteur, piste d'aviation, radio, infirmier et prêcheurs adventistes du septième jour. A proximité, la rivière navigable Vailala permet aux Papous de rejoindre la côte et d'y échanger des capes en écorce contre des outils.» L'anthropologue pointe également toutes les invraisemblances du film. «Les Papous savent extraire du sel d'un végétal. Ils possèdent des cuillères en bois. Depuis longtemps, il n'existe plus de tribus qui ne possèdent pas d'outil en métal même les rares qui continuent à fabriquer des outils de pierre à un autre endroit de l'île en ont.» Il traduit en direct certains mots utilisés par les «inconnus» locuteurs d'un dialecte ankavé. De son côté, Pierre Pétrequin, spécialiste incontesté des outils de pierre de Nouvelle-Guinée, sourit devant l'herminette exhibée par le Papou. Montée à l'envers, avec une ligature encore toute neuve et un manche blanc... de n'avoir jamais servi, elle dénonce la supercherie. Les Blancs veulent un outil de pierre, on va leur en faire un exprès... Maurice Godelier, spécialiste mondialement connu qui étudie les Papous depuis les années 50, avertit lui aussi la société productrice, Carrère Télévision, de la supercherie. Consulté, l'anthropologue Jean-Luc Lory parvient sans difficulté à convaincre la société Protécrea qui produit Ushuaïa, de ne pas acheter cette «connerie». Mais Henri Chambon rencontre Jean-Pierre Dutilleux. Qui lui jure ses grands dieux que sa rencontre est authentique. Qu'il n'a payé personne, sauf les porteurs et les accompagnateurs (2). Est-il plus convaincant que les spécialistes qui sillonnent la région depuis des dizaines d'années? Curieusement, tout en qualifiant Jean-Pierre Dutilleux d'«un peu illuminé», Henri Chambon décide de programmer le documentaire, sans avertir le téléspectateur des critiques qu'il soulève. Osé, pour un responsable soulignant toutes les trois phrases qu'«il n'a jamais eu de problème et ne veut pas en avoir». Reste un sujet en or: des Papous sachant «jouer au sauvage de l'imaginaire occidental» devant une caméra. Joli retournement de la civilisation de l'image.(1) Dans ce texte, Monique Jeudy-Ballini, (CNRS-Collège de France), Pascale Bonnemere (CNRS), Jean-Michel Chazine (CNRS), Annick Coudart (CNRS), Maurice Godelier (EHESS), Pierre Lemonnier (CNRS), Jean-Luc Lory (CNRS), Anne-Marie Petrequin (CNRS) et Pierre Petrequin (CNRS), estiment notamment que «le film traite d'un faux événement donnant de surcroît de ce groupe de Nouvelle-Guinée une image artificielle, aussi absurde que scandaleusement méprisante et raciste.»(2) Dutilleux a pourtant laissé pour six mois de médicaments, et toute l'affaire est initiée par un infirmier parfaitement au courant de leur valeur...
Si ya pas du circuit de fou là...