Coucou à tous.
Enfin en ce qui concerne la lettre du préfêt, m^me si le ton est tempéré, sur le fond ; c'est toujours la même : tout est dû à la vitesse !
Ca permet à l'état de se dédouaner de ses autres responsabilité (prévention, sensibilisation entre les catégories de véhicules, formation dès le plus jeune âge, Circuit dans le Rhône, infrastructures routières, points noirs gravilloneux, éclairages, enquêtes accidents, j'en passe et des meilleures...).
Alors explique-moi comment faire ? Quelle serait ta recette miracle si tu pouvais décider quoi faire ?
Et bien une ébauche de solution pourrait être de commencer par y réfléchir sérieusement, il y a certaines pistes dans mon propos que tu sites, il y a des axes de progrès considérables dans les thèmes que je propose !
Mais avant tout, ce que je pense c'est qu'il faut arrêter de tout attribuer à la vitesse ! C'est un facteur agravant dans la plus grande partie des cas ; ça n'est pas le facteur déclenchant dans cette même majorité des cas !
Un des effets induits du haro sur la vitesse est que les gens se persuadent qu'à partir du moment où ils la respecte, ils ne sont plus dangeureux, c'est ainsi que certains adoptent des attitudes accidentogènes sans même se poser la question (clignos, téléphones, zébras, pas d'oeillade sur rétros etc...). Je prétends qu'une campagne de communication globale et insistante sur ces autres thèmes (aussi) contribuerait à améliorer la situation.
Attention, je ne dis pas qu'il faut libérer la vitesse pour autant.
Je prétends aussi que la situation aujourd'hui n'est pas aussi glorieuse que ce que l'on veut nous faire croire. Je pense au nombre de personnes roulant sans permis et donc sans assurance qui ne s'arrêtent plus maintenant lorsqu'ils ont un accident ! Et des effets aussi que peut avoir le tout répressif vitesse, sur des situations professionnelles et familiales brisées pour la cause de perte de permis. Bien sûr ces drames là ne sont plus imputés aux "violences routières" mais déplacer les drames n'est pas forcément la solution.
Je prétends encore que les accidents ménagers, jardinage etc. font plus de morts que l'accidentologie routière ; les campagnes de prévention / information sur ces thèmes sont ridicules (en effet, ça ne rapporte rien...).
- Cette lettre n'est-elle pas, à sa manière, une forme de prévention en rappelant que la pratique de sa passion doit se faire à raison gardée, dans des circonstances adéquates (voire dans des lieux adéquates).
Et bien, pour les raisons évoquées ci-dessus, je pense qu'elle peut être contre productive, qu'elle augure d'une seule chose : l'accroissement de la répression sur la vitesse et pour moi ce qui pose problème c'est que c'est au détriment des autres axes de prévention sensibilisation.
Dans les effets indésirables de cette politique, je constate que se développent des réseaux de résistance (plus ou moins légaux) qui n'ont qui but, à mon avis aussi stupide que la politique conduite, qui est de se soustraire à cette répression et rouler vite en toute impunité.
C'est ainsi, que l'on verra des personnes ayant les moyens de se payer le dernier détecteur, ou le dernier réseau "alimenté en temps réels" ou celui qui permet d'observer l'attitude des poissons pilotes pour savoir si radars ou pas ; pouvoir rouler illégalement impunéement. D'autres se payeront le meilleur avocat qui fera sauter la sanction pour vis de procédure etc. Ce que je déplore c'est qu'encore en la matière, les riches s'en sortiront mieux que les autres !
- Comment veux-tu sensibiliser les usagers aux différentes catégories de véhicules alors que tout le monde ne tire la couverture que vers lui... Chacun défend son coin de jardin : certaines de vos réactions l'illustrent bien.
Et bien, en essayant, en créant de la solidarité, en faisant participer les gens (en le rendant m^me obligatoire pour les contrevenant), en l'introduisant dans la formation initiale du permis. Tu dis plus loin, que le nombre d'heures suppléme,ntaire que cela induirait ne le permettrait pas mais si l'on considère que ce serait bénéfique de le faire ; cela revient à dire que l'on accepte un permis au rabais pour des questions bassement matérielles.
Je prétends au contraire que ce permis peut être modifié (la formation au permis plutôt). Si on avait une politique globale de formation et de recyclage, en y intégrant une vraie formation dès le plus jeune âge (pas l'ersatz de BSR actuel) fait par des professionnel pédagogues et faisant le lien avec les risques de la circulation et surtout, une formation continue intégrée dans l'enseignement initial ; on gagnerait du temps le permis, ce qui permettrait d'y intégrer d'autres thèmes.
Mais ce n'est pas la seule façon d'arriver à sensibiliser les catégories entre elles, on peut être innovants, inventifs ; je me suis laisser dire que certaines associations ou confédérations (motardes) organisaient des journées sensibilisation aux dangers des 2 roues pour les autres catégories (elles le font avec succès). Imaginez ce que cela pourrait donner avec campagne médiatique et appui logistique... Les campagnes d'information en sont un autre vecteur...
- La formation dès le plus jeune âge est en place... Encore faut-il que les parents ne la réduisent à néant dès les portes de l'école passées...
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Posté le: 15 Juillet 2009 à 21:17:17
Suite du débat :
- La formation dès le plus jeune âge est en place... Encore faut-il que les parents ne la réduisent à néant dès les portes de l'école passées...
J'ai un garçon de 14 ans, c'est une blague que la formation dès le plus jeune âge est en place ; ou alors on a pas la même conception de cette idée de formation continue et participative dès le plus jeune âge (et ça ça me désolerait).
Alexis (c'est mon grand) a eu la chance d'être sensibilisé aux dangers de la route dès le plus jeune âge et c'est pas à l'école qu'il le doit !
Je te rejoins, quand tu parles des familles, il faut aussi que l'on puisse s'appuyer sur les parents pour faire passer le message. Mais quel message tente-t-on de faire passer aujourd'hui ?
Et bien je comprends (je n'excuse pas mais comprends le mécanisme de psycho humaine qui s'enclenche dans cette situation) que des gens qui en ont marre de payer des prunes et se faire culpabiliser pour des faits dont ils n'ont pas compris (parceque pas ou mal expliqué) la portée ou la dangerosité, n'adhèrent pas à ce discours et pour certains même le discréditent.
Cela va dans le sens que je préconise : pas du tout répressif mais un savant dosage de différents axes !
Quant à la formation en auto-école, on a déjà du mal à les faire conduire en sécurité "parce que le permis est trop cher, trop long" alors si en plus faut qu'on leur fasse prendre conscience des autres autour d'eux, va falloir le double d'heures.
Déjà répondu au dessus !
- Le circuit dans le Rhône j'en rêve aussi... mais où : vous avez vu le prix des terrains ? Même pour une simple maison, ça coute un bras ... alors pour un circuit.
Faut juste se poser la question : "et un bras, ça coute pas un bras ?". En effet, toutes les études montrent que la pratique du circuit améliore le comportement des utilisateurs lorsqu'ils reviennent sur la route. On peut en déduire que ça contribue à la baisse de l'accidentologie (ben ouais ils roulent moins vite !!!
après).
Et bien, c'est une question d'argent les circuits ? Où choisit-on de le foutre cet argent ? En réparation des corps mutilés sur la route (d'où l'expression employée plus haut), c'est à dire en aval ; où en amont dans l'investissement sur ce type d'infrastructure permettant de gagner de l'argent sur les coûts induits d'accidents. On ne parle même pas ici de la valeur inestimable de chaque vie humaine !
Nan, je ne pense pas que l'argument coût soit celui qui empêche la construction d'un circuit dans le Rhône (d'ailleurs ailleurs y'en a donc
). Pour moi c'est un choix politique (au sens large).
- Les infrastructures routières sont régulièrement améliorées dans le Rhône... Les points noirs, ben on fait notre possible mais y'a pas que l'Etat qui intervient sur les routes : y'a des entreprises de voirie, y'a des usagers qui remplissent à ras-bord leur réservoir, y'en a qui roule avec des poubelles qui perdent leur fluide à tout-va... ou des bouts de carrosserie sur la route (), y'en a qui balance bouteille etc sur la route. Bref, on fait avec.
- L'éclairage : plus c'est éclairé, plus on va vite. Alors sécuritaire ou pas ?
- Les enquêtes accidents ont été remises en place depuis plusieurs mois.
Je ne suis pas d'accord avec tout dans cette partie mais avec certaines choses si !
Je ne pense pas que la politique de décentralisation et de gestion de certaines routes confiées au privé aille dans le sens de l'amélioration des infrastructures routières. On est d'accord y'a pas que l'état ; je ne suis en revanche pas sûr que les infrastructures s'améliorent globalement. Bien sûr on peut citer ici et là de bien belles routes refaites mais au détriment de combien de routes d'autres réseaux pas ou mal entretenus ?? le fait de travailler sur quelques points noirs ne veut pas dire que globalement les infrastructures s'améliorent !
En ce qui concerne les comportement individuels irresponsable : c'est la preuve que le tout répressif vitesse n'est pas suffisant.
Je parie que la plupart des gens qui déversent leur trop plein de carburant dans les ronds points, changeraient de comportement si on leur démontrait qu'ils jetaient leur argent par les fenêtres (campagnes info claires précises et redondantes) et puis on va imposer l'alumage des feux diurnes par les évolutions techniques et mécaniques voitures (via le vecteur réglementiare), pourquoi ne ferions nous pas de m^me pour cette question de remplissage réservoir ?
Tout ça pour dire qu'il faut arrêter l'hypocrisie : l'Etat ne peut se substituer à celui qui tient le volant de sa voiture, de son camion, ou le guidon de la moto, scooter, vélo etc...
Je suis d'accord avec toi, c'est pourquoi je pense qu'il faut éduquer, informer sensibiliser, impliquer, contrôler et sanctionner. Pour moi il faut tout cela et pas que l'un ou l'autre.
Quand on parle de violences routières ou accidentologie aujourd'hui on ne parle que mortalité mais pas du nombre d'accidents en général
ni des conséquences d'accidents pas mortels... Ouvrons le débat !
Faites comme CoolEver (je crois) : assurez vos fesses en vous méfiant de tout le monde.
Tout à fait d'accord et assumez vos responsabilités !
Mais si on adhère à cela, on ne prêche plus pour le tout répressif vitesse.
Quant à la prévention, on en a fait pendant des dizaines d'années en observant parfois des résultats encourageants. Mais le jour où on tape sur les doigts (prenons l'exemple des radars), c'est bizarre, on baisse de moitié le nombre de morts sur les routes en moins de 3 ans...
Je suis d'accord avec le constat, je ne prêche pas une abolition des contrôles et des sanctions, je prêche un peu de discernement ; je demande aussi à ce que d'autres secteurs accidentogènes soient mis au coeur du débat (accidents ménagers, accidents du travail, accidents médicaux, accidents de comportements hygiene, santé personnelle etc...) je pause la question : pourquoi taisons nous ces autres secteurs, pourquoi tout sur la vitesse routière (dans un monde où on doit aller vite partout, cela nous est imposé, magasins, travail, loisirs etc...) ?
Enfin, pourquoi faudrait-il toujours opposer repression et prévention et j'ajouterais aussi réparation ; pour moi, on a là des ingrédients essentiels (mais pas forcément exhaustifs) de la recette miracle que tu appelais au dessus !
Malheursement, ça marche tellement bien que maintenant, certaines têtes pensantes d'en-haut pensent que c'est LA solution... [/color]
Arrête là, on va finir par être d'accord !