Je ne suis pas un poissard de seconde zone, moi, Môssieur. Je vois les choses en grand !
Je pense que j'ai dû m'égarer dans une espèce de vortex de la méga-guigne...
Dimanche (hier) : comme j'ai promis à Mickaël de prendre grand soin de sa R6, je tiens parole en bichonnant la petite teigne. La pauvre s'est tapée de la flotte toute la semaine précédente.
Lundi (aujourd'hui) : 6h45 : Je regarde le ciel en finissant mon café. Il va faire beau ! Je vais enfin voir ce qu'elle a dans le ventre, cette petite bombe. Je décide de me rendre au boulot par la route la plus viroleuse possible. Après une semaine de flotte, j'ai hâte de pousser la R6 (Vous la voyez venir, l'ironie du sort bien balèze ?).
7h00 : Madame Zingaro, viens de partir au taf. Je boucle le clébard, m'harnache, ferme la lourde... Top départ ! Je monte sur la bécane, appuie sur le bouton... Et rien, à part une toux poussive... Bon, pas grave, elle n'a pas tourné du week-end, il a fait un peu froid, tout ça... Et pour tousser, elle tousse... On frise la pneumonie... Bon, elle va avoir besoin d'un petit coup de pouce. Comme j'habite dans une rue en pente, je la lance en roue libre, et tente le démarrage à la poussette lancée... Rien. J'arrive en bas de la pente sans avoir eu autre chose qu'une toux faiblarde.
Pendant une demie-heure je pousse la meule en sprintant comme un malade et en sautant sur la selle avec la frousse de me louper et de me casser la gueule avec la bécane... Put1 qu'elle est lourde ! Je précise que je m'étais sapé en mode "il va faire beau mais froid". Je baigne dans la sueur. J'ai les jambes qui flagellent, les bras qui tétanisent et la R6 agonise lentement, la toux se change en râle... Je béquille, m'assois sur le bord de la route, dégaine le portable et appelle le boulot... Je suis en rade, inutile de s'acharner... Je vais finir par me vautrer si j'insiste. Une chance dans mon malheur, je ne devais bosser que le matin; je peux donc rattraper sans trop de complications mes heures...
Je pousse la meule jusqu'à l'entrée de mon village et je regarde la pente qui me conduit jusque chez moi... Moment de solitude... Je suis comme la R6, j'ai plus de jus... Un voisin sympa m'aide heureusement à la remonter jusqu'à ma baraque...
Que faire ?
Je contacte GI-NOX parce que je sais qu'il ne bosse pas cette semaine (Qui a dit "Encore!" ?
) et qu'il a peut-être un chargeur de batterie à me prêter... Texto de GI-NOX : "T'as pas de bol. Je suis en Espagne, désolé." ARF !
Je contacte alors Miss Pacman qui est dispo et accepte de me refiler celui que GPZouz et elle viennent d'acheter...
J'ai tout bien fait comme c'était expliqué dans la notice. La batterie est désormais pleine et la R6 démarre au quart de tour
istes (pardon
).
Demain, il pleut...
Un grand merci à Miss Pacman.