pizzai69 a écrit:
rui46 a écrit:
du moment que le moteur et la boite tourne a la meme vitesse aucun danger
Ce qui me parait impossible :-)
Au moment ou tu change de vitesse, la vitesse de rotation de tes roues est considérée constante (dépend de la vitesse du véhicule). En conséquence la vitesse de rotation de ton arbre secondaire de boite est constante a cet instant la.
Si tu change de rapport de boite, tu modifie la démultiplication et donc le rapport de vitesse entre arbre primaire et secondaire.
Donc tu modifie la vitesse de rotation de l'arbre primaire (vu que l'autre est considerée constante).
Si t'es a un régime moteur X et que d'un coup tu change la vitesse de rotation de ton arbre primaire de boite, il faut forcement adapter la vitesse de ton moteur.
Soit tu débraye pour le faire en douceur, soit tu passe ta vitesse à la volée, mais ca n'empeche pas que pendant un tres court instant a mon avis l'embrayage encaisse ce changement brutal de vitesse de rotation du moteur (inertie moteur oblige).
Le fait de relacher rapidement les gaz au moment de monter le rapport aide un peu (a faire baisser le régime moteur pour s'adapter au nouveau rapport) et je pense que sur une moto, le fait d'avoir une transmission par chaine (la chaine n'etant pas "rigide" elle comporte un débattement, un jeu) plutot qu'un truc "rigide" du style cardan.
Le temps que la chaine se détende au niveau du brin supérieur (brin tendu quand on accélere) et se tende au niveau inférieur (tendu quand on décellere), ca permet au pignon de sortie de boite (donc arbre secondaire) d'avoir une petite liberté en rotation, pour se synchroniser plus facilement avec l'arbre primaire.
C'etait ma pensée mécanique de la semaine, qui n'engage que moi et ma logique
Bon j'avais pas trop envie de replonger dans le cambouis de bon matin
Mais je pense que quelques précisions s'imposent pour en terminer un peu avec ce double-débrayage.
Deux choses ce mélangent dans ce topic:
- Le double-débrayage.
- La simple relance du moteur lors d'un rétrogradage.
Ces deux actions n'ont pas la même fonction, et n'agissent pas sur les mêmes éléments.
Cependant, elle sont utilisées toutes deux uniquement au rétrogradage (avec une exception pour le DD, mais j'y reviendrais).
Pour faire simple (j'ai pas dit court):
Et on parle de bagnoles pour changer...
- 1 arbre moteur (vilebrequin)
- 1 arbre primaire (relié à l'arbre moteur via l'embrayoire)
- 1 arbre secondaire (relié aux roues)
On examine le "changement de vitesse" à 2 moments du rétrogradage:
-A- Pendant le changement de vitesse (débrayé, on change l'engrenage en prise)
-B- Après le changement de vitesse (on embraye, on re-solidarise la boite avec le moteur)
-A- On vient de débrayer, le couple moteur n'est plus transmis, il va falloir engrener 2 pignons qui n'ont pas la même vitesse de rotation.
- Si la boite possède des "synchro".
Ce sont eux qui vont supporter le différentiel de vitesse et qui vont accélérer l'arbre primaire jusqu'à qu'il atteigne la vitesse de l'arbre secondaire. Une fois les régimes identiques, les pignons s'engrènent et sont contents.
- Si la boite ne possède pas de "synchro" (anciennes boites, ou certaines boites en compète).
Il n'y a donc pas de "synchro" pour accélérer l'arbre primaire, c'est le moteur qui va le faire.
On fait comme ca:
On débraye, pour pouvoir quitter la vitesse engagée.
On passe au point mort
On
embraye et on accélère le moteur
pour que le moteur accélère l'arbre primaire. Ici, si on accélère le moteur sans embrayer, le moteur accélère tout seul et cela ne sert à rien.
Un fois que le moteur entraine l'arbre primaire au bon régime de rotation, on re-débraye (pour arrêter la transmission du couple)
On se retrouve donc "débrayé" avec les arbres primaire et secondaire tournant à la même vitesse, et on peut passer le nouveau rapport. Ce qui ce fait sans problème.
Reste à embrayer.
Ce petit "A" explique (j'espère) ce qui se passe au moment du changement de vitesse (dans la boite).
-B- La vitesse est passée, la boite est contente, mais reste à embrayer.
On va re-solidariser le moteur avec les roues au moyen de l'embrayage.
Si le régime moteur est sensiblement équivalent à celui de l'arbre primaire, cela se passe en douceur, le patinage de l'embrayage (il est fait pour ca) va absorber le peu de différence de vitesse.
On est dans ce cas lorsque l'on vient de "double-débrayer".
Dans le cas d'une boite possédant des "synchros", on a pas eut besoin de "double-débayer" pour changer de vitesse engagée. Le régime moteur n'a donc pas été relancé. Si on embraye à ce moment, le régime moteur étant bas par rapport à l'arbre primaire, cela va donner un à -coup et les roues vont "bloquer". L'embrayage va supporter un peu plus de couple que prévu, mais bon.
C'est surtout ce "coup de frein" brutal des roues motrices qui est génant.
Ceci d'autant plus prononcé que l'on a du frein moteur.
Reste un cas o๠on peut effectivement "double-débrayer" en montant ses vitesses.
Lorsque l'on monte les vitesses, il faut que l'arbre primaire tourne "moins vite", et c'est ce qui ce passe lorsque l'on débraye et lache l'accélérateur.
Le moteur n'entraine plus l'arbre primaire, et celui ci ralentit.
Mais parfois (à froid, huile trop épaisse) celui-ci ralentit TROP.
Il faut alors le relancer un peu... d'o๠dans ce cas l'utilisation du double débrayage.
Bon pour en finir, en bécane on ne double-débraye pas et de toute façon ce n'est pas possible (pas de possibilité de passer au point mort entre 2 vitesses).
Seul la relance du moteur au rétrogradage permet d'éviter les à -coups à la roue arrière, et de soulager aussi un peu la chaine.
Bon, j'espère ne pas vous avoir trop gonflé
V, Armène