Bon...
Parlons peu; parlons bien.
Peut on avoir un avis sur la bête? Toi qui a pas mal voyagé entre les nippones les teutonnes et maintenant les italiennes.
Un avis, oh mais bien sur que oui
Pour tout dire, l'histoire a commencé l'été dernier, avec un certain M. T. (non, pas mister T.... Monsieur T....
)
J'ai essayé un 1098, habilement déguisé en photocopieur. Un copieur me suis-je dit, je ne crains rien, je peux y aller en toute confiance.
Erreur !
Fatale erreur... à peine les mains posées sur les demi guidons, j'étais déjà sous le charme diabolique de la belle italienne.
Position de conduite idéale, rigidité du châssis sans faille, moteur au hurlement si rauque, si gutural... Et quelle "facilité" à la poser en courbe, quel chemin parcouru depuis la 916 (ma seule référence en sportive Ducati).... Je kiffe, j'adore, je suis séduis, mais... mais...
Non, ce n'est pas possible, c'est trop. Trop de puissance, un freinage trop fort, inutilisable sur route. Pourtant...
Quelques jours plus tard dans un magasine : "ah tiens, 848 Evo, si j'allais essayer ça, c'est surement un bon compromis?". A ce moment là (juillet-août dernier) c'était presque comme si c'était fait.
Et là, c'est le drame. Septembre, le soleil se lève sur les boxes de Lédenon, la journée commence en fanfare. Mon Superduke me donne énormément de confiance, jusque qu'à ce que Paf! le Koala..
Une chute... une réflexion... La recherche du pourquoi. Les avis des copains, les heures passées à se demander quelle sera la prochaine, à se dire qu'on sera raisonnable.
Je ne vais pas passer toutes les étapes de ma réflexion en détail, mais j'étais arrêté entre autre sur des VFR, ou F800S...
Il m'a suffit de remonter sur une selle, de retrouver des sensations pour que revienne me hanter le charme des belles italiennes.
Une fois vérifié au salon de Villefranche que ma hanche me permettait de monter sur un 848.. Oh yessss! Rendez vous pris pour un, pardon, deux essais. En version libre et en version française. En rouge... et en blanc. Je vous laisserai deviner laquelle est rouge, laquelle est blanche. Tout ce que je peux dire c'est que le coloris ambulance c'est vraiment trop... fadasse! surtout pour une moto comme celle là!
Mais je digresse, je m'écarte de la question. L'heure tourne et il va bientôt falloir se mettre en route pour Magny Cours. Donc j'en viens aux faits.
Premier essai, contact, moteur... ça vibre, ça vit.. c'est rigolo ça
Embrayage (mais quelle bonne idée de mettre un vrai embrayage sur cette moto... pas une série de casseroles qui s'entrechoquent
), première, et me voilà parti pour une bonne heure de roulage.
Position? C'est raide, c'est exigeant. Dans la circulation aux heures de sortie des bureaux ce n'est pas le pied. Mais la sensation d'être une part entière de la moto, de faire corps avec elle... Cette sensation d'être sur une vraie machine de SBK est tellement bonne. Comme l'a dit Snake : je suis maso. Je souffre un peu (hanche, avant bras), mais c'est tellement bon que j'ai déjà la banane sous le casque.
L'horizon se dégage, de grandes courbes se dessinent devant moi et là... au bout de 500 mètres c'est adopté, c'est vendu pour moi, ce sera ma prochaine moto.
Tellement simple à mettre sur l'angle (sans être aussi intuitive que le Superduke... mais c'était un roadster), tellement rassurante... On a l'impression de tenir la roue avant entre les mains, et d'avoir les mains aimantées au sol.
Le moteur va bien, inutile sous 3000 tours, doux jusque 7000, plus rageur au delà, il délivre juste ce qu'il faut de puissance pour une utilisation sur route. Plus pour moi, le vétérinaire l'a dit, ce serait déraisonnable
Le frein avant... est parfait, tout simplement. Disque plus petit que sur sa grande soeur et, arrêtez moi si je me trompe, étriers différents, c'est puissant, mais sans excès, mordant juste ce qu'il faut. Dosable !
Le frein arrière par contre, le, vous dites? ah non, y'a personne de ce nom là ici... Pourtant suffisant pour bloquer la roue en question, il est vraiment naze en terme de sensibilité. Pourtant je l'utilise beaucoup! Arf... on s'y fera.
Pour parfaire cet essai, une fois la moto achetée, j'ai fait 1000 bornes le week end dernier, avec tout type de routes au programme.
J'ai pu confirmer mon impression de facilité dans les courbes rapides. Je ne pense pas qu'une autre sportive puisse être aussi efficace (sur route) dans ces conditions. C'est un RAIL...
Les petits virolos (cols de Saint Cergues et de la Faucille) sont régal, mais demandent un peu plus d'engagement. Peut être cette sensation est due à ma difficulté à me déplacer sur la moto du fait de ma hanche, mais j'ai vraiment trouvé que c'était plus difficile. Difficile mais pas moins agréable, il y a toujours cette rigidité (je parle du cadre hein... quoi que
) ressentie entre les jambes. Certains la trouveront excessive, inconfortable... Moi c'est ce que j'aime avant tout.
Et enfin, je n'en ai pas beaucoup parlé mais... le moteur, sa sonorité (config d'origine donc...) sont un régal.
Je n'en suis pas moins fan des 4 cylindres, mais... Mais quand j'ai roulé il y a quelques semaines le XB12 d'un ami pendant quelques jours, je me suis dit "ouais, ce n'est pas un hasard. Tes deux dernières motos étaient des bi, c'est quand même plus facile d'en prendre plein la gueule qu'avec un 4". Le coté obscur de la force... Ce n'était pas juste la droite, mes deux mains étaient gantées de noir !
Si je n'avais pas beaucoup réfléchi, j'aurai foncé sur un R1 '98, l'amour de toute une vie...
Mais on n'a qu'une vie, et il y a tellement de motos que j'aimerai rouler... Je me trouverai un R1 dans quelques années, ce sera ma moto de collec'
Allez, la suite peut être plus tard, maintenant faut que je finisse de charger la koalamobile et direction Magny Cours